Après avoir traversé les styles et les époques, le 10e arrondissement de Paris est devenu… un incontournable. Entre son cosmopolitisme, sa gentrification, et l’immense voie cyclable divisant les trottoirs du Boulevard de Magenta, il faut s’accrocher — ou savoir pédaler, au choix. Vous avez dit Arc de Triomphe ? Figurez-vous que le quartier en possède deux pour le prix d’un, aux portes de Saint-Denis et de Saint-Martin. Bienvenue dans ce grand fouillis organisé.
Avide de transformation urbaine, le 10e arrondissement peut compter sur ses 86 000 résidents pour se réinventer (presque) quotidiennement. Rythmé par les allers-retours des TGV et RER reliant ses deux grandes gares — Gare du Nord et Gare de l’Est — le 10e est (très étonnamment) le troisième arrondissement parisien le moins bruyant. Surpris·e ? Nous aussi. Second bonus : c’est loin d’être le plus peuplé. Ses habitants ont d’ailleurs tendance à s’éloigner de ce lopin de seulement 2,89 km2 de terre. En cause ? Les prix de l’immobilier y ont drastiquement augmenté depuis 1995. Alors qu’il était l’arrondissement au prix du m2 le plus avantageux il y a 28 ans (1800€/m2), il faut aujourd’hui compter un peu moins de 10 000€/m2 en moyenne (selon Paris Notaires Services).
Même s’il dispose d’une quinzaine de squares, le 10e arrondissement ne compte pas pour autant de très vaste étendue verte. Si vous cherchez à remplacer le parc des Buttes-Chaumont, direction le square Villemin. Non loin du canal Saint-Martin, cet “espace vert urbain écologique” — oui, oui, c’est un jardin certifié — s’étend sur près de 20 000 m2. Rien que ça. Monumentale, sa porte d’entrée n’est peut-être pas la plus accueillante, c’est vrai, mais vaut le coup d’être franchie (promis). L’espace y est fragmenté, le chemin bien tracé, et les aires de loisirs adaptées pour les petits et les grands. Ces derniers ont en effet droit à des terrains de boules, de basket-ball et de hand-ball. Bingo !
Dans le 10e arrondissement, soyez rassuré·e, la majorité des ménages est composée de couples sans enfant (ça y est, vous pouvez souffler). La population des minimoys va même jusqu’à décroître graduellement au fil des années — un phénomène assez rare à Paris pour être souligné. 39 crèches, une trentaine d’écoles maternelles et primaires, 10 collèges… On ne sait pas vraiment si l’on doit s’en réjouir ou s’en lamenter. Après tout, chacun voit midi à sa porte.
Vous rêviez d’interviewer l’un des journalistes les plus populaires de France en vous installant dans le 10e arrondissement ? Ouvrez l’œil, vous pourriez bien tomber sur Julian Bugier, figure légendaire du JT de France 2. Plutôt branché mode ? Il vous suffit de longer le boulevard Saint-Denis pour y croiser directeurs artistiques, mannequins et jeunes galeristes. Une joyeuse bande au style aussi éclectique qu’excentrique (qui ne se laisse pas prier pour défiler sur les pavés). Vous finirez par vous rapprocher de la station de métro Château d’Eau, en passe de devenir l’endroit où tout se passe. Enfin, à Paris tout du moins. Pour les créatifs·ves.
Dans le 10e arrondissement, cafés à la déco ultra-léchée, grossistes de prêt-à-porter et restaurants à la mode se partagent les trottoirs. À l’image du canal Saint-Martin en été, l’entièreté de l’arrondissement se distingue par sa joie de vivre et son caractère accueillant (vous voyez que c’est possible à Paris). Faites un saut par la rue Sainte-Marthe, pour trouver des restaurateurs de tous horizons, des studios d’art et des cavistes où vous ne culpabiliserez jamais de dire que vous cherchez “un vin rouge glou-glou”. La place Saint-Marthe, elle, a tout d’un petit village, qui aurait été pris d’assaut par des couples qui pédalent sur leur Brompton.
Lieu de réunion mythique pour toute la sphère artistique de l’arrondissement (et au-delà), ce bar-bistrot-restaurant est un passage obligé. Sa décoration rustique remet au goût du jour le charme de l’ancien, pour se plonger dans un Paris des années folles. D’humeur cabotine ? Filez en face, au Mauri7, où la bière désaltère depuis une dizaine d’années les gosiers des étudiants et jeunes actifs fauchés, mais stylés.
47 rue du Faubourg Saint-Denis, 75010 Paris
Fabrication traditionnelle et recettes créatives : vous êtes bien dans le 10e arrondissement. Fromagerie hors du cadre, TAKA & VERMO joue sur les associations gourmandes avec des fromages triés sur le volet. Vous hésitez ? Laissez-vous simplement tenter par leurs sablés maison au fromage…
61 bis rue du Faubourg Saint-Denis, 75010
Design épuré, décoration contemporaine, et, surtout, beurre de noix savoureux. Il vous suffira de faire un tour sur leur site internet pour s’immerger dans leur monde parallèle. On vous prévient : il n’y aucun argument valable pour passer à côté de leurs boissons signatures et spécialités à base de noix.
15 rue de Marseille, 75010 Paris
Certains en parlent comme d’un “voyage gustatif” — rien que ça. Pas besoin d’aller très loin, il vous suffira d’atterrir rue de Sambre-et-Meuse pour découvrir Candide, une table chaleureuse, accueillante. Une petite envie gastronomique dans un cadre un peu moins formel ? Courez-y. Les yeux fermés.
35 rue de Sambre-et-Meuse, 75010 Paris
Dans le 11e, les annonces pour des appartements à louer ou à acheter sont nombreuses. Et parce que cibler son futur bien peut être un vrai casse-tête, on a décidé vous donner ce petit coup de pouce — et vous éviter de tomber à côté. Voici la sélection de biens à vendre (ou déjà vendus) de Maison Rignault dans le 10e arrondissement de Paris.
Le 10e, finalement, ça n’est pas fait pour vous ? Retrouvez ici tous nos guides d’arrondissements parisiens. Et là, l’ensemble des biens Maison Rignault à vendre et à louer à Paris.
